Loositoo
Texte Curatorial
“Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle rapporte le fagot qu’il lui plait…”
—Birago Diop
La mémoire fonctionne de manière sélective chez le conteur Diop.
L’art est une posture de la mémoire.
Le commun vouloir de vivre en commun relève aussi de la mémoire.
C’est par la conjugaison de la mémoire qu’une nation (en construction permanente) devient une homothétie d’un État.
Loositoo se projette, d’abord, sur une aire géographique commune.
Le Pavillon du Sénégal est une forme de représentation esthétique d’une géographie de l’un comme projet sans cesse renouvelé.
Une géographie multiple également.
Car une carte est une limite physique dépassée par d’autres aires, mentales celles-ci.
Cybernétique, onirique, prospective, idéale, idéalisée, mémorielle, émotionnelle, sensorielle, relative, politique, spirituelle, gymnique, géopolitique, historique… autant de morceaux de bois, mort en apparence.
Loositoo, c’est le fagot de bois qui entretient la flamme et renouvelle le cycle de la vie.
Il est une latence potentielle qui donne du sens à notre mise en univers car l’un est essentiellement monde.
Tous humain nous sommes!
Écrit par Massamba Mbaye (français)